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Douarnenez. la sobad poursuit sa mue et devient ysblue (article ouest-france)

Douarnenez. la sobad poursuit sa mue et devient ysblue (article ouest-france)

La société bretonne d’avitaillement et de distribution (sobad marine) change de nom. une manière d’affirmer sa diversification vers la plaisance sans renier son cœur de métier, la pêche.

L’événement

Pour tous les Douarnenistes, la Sobad, c’est ce dépôt de carburants Seveso 2 sur le terre-plein du Rosmeur. Douze cuves bleus remplies de 90 000 m3 de trois gazoles complètement traçables, issus de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique).

De 9 à 26 salariés

Malgré le moindre volume consommé par les bateaux de pêche (180 000 m3, contre 700 000 m3 il y a douze ans), l’entreprise est en plein essor. Neuf il y a cinq ans, 24 aujourd’hui, ses salariés forment « une équipe jeune et dynamique », décrit Jean-Loup Thivet, directeur général et « chef d’orchestre ». D’ici à la fin de l’année, ils seront même 26, quand l’entreprise aura acquis une autre société de distribution de carburant dédié à la pêche, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Si le bleu, nom donné au carburant détaxé destiné à cette activité, reste bien son cœur de métier, l’entreprise a pris, il y a quatre ans, un virage osé, et gagnant, en s’exportant dans le sud de la France, dans l’avitaillement des yachts et la plaisance VIP.

Une première station a créé le « concept » à Menton, entre Monaco et l’Italie. Un succès tel qu’il a servi, depuis, de modèle aux petites « sœurs » de Cogolin (Saint-Tropez), Beaulieu-sur-Mer (Nice) et Mandelieu-la-Napoulle (Cannes). L’idée : pendant que le navire refait le plein dans des stations modernes et accueillantes, conçues avec soin et toutes reliées par caméra au siège social du Rosmeur, l’équipage peut se ravitailler dans des boutiques décorées comme des intérieurs de yachts, « où l’on vend la Bretagne », assure Jean-Loup Thivet. Et où l’on trouve, pas loin des produits Hénaff, ceux du commerce équitable de l’entreprise douarneniste Towt (transport à la voile), par exemple.

Pour faire savoir cette diversification et s’affranchir d’une phonétique peu vendeuse à l’international (so bad, tellement mauvais, en anglais), l’entreprise a fait appel aux Sentinelles du web du Port-Rhu, pour concevoir un site internet interactif à valeur de conciergerie (on s’y assure à l’avance qu’un automate de distribution de carburant est bien libre) et de boutique en ligne.

Surtout, l’agence de communication quimpéroise So Ho ! a assorti le logo « marine » (une proue conquérante de bateau, avec un hublot rouge, voguant sur des flots bleus), d’un nouveau nom évocateur : YsBlue.« Ys » rappelle les racines bretonnes de l’entreprise en évoquant la légende de la cité d’Ys. Il peut aussi se comprendre comme l’acronyme « Yacht Service ». « Blue » boucle la boucle, référence à l’ADN de l’entreprise, le bleu. Avec, cette fois, une résonance internationale positive.

Économie bleue

« C’est une belle réussite collective », se félicite le directeur général, citant les tout proches partenaires (la Douarneniste MBM ou l’entreprise bretillienne Lambert), qui ont permis « cette qualité de service et ce niveau d’exigence » des stations du sud-est, comme des automates de Tréboul, Crozon et, depuis peu, du Rosmeur. Le premier, en France, à être ainsi relié à un dépôt Seveso 2.

Il n’oublie pas non plus les actionnaires historiques, Total à 51 %, la coopération maritime (les coopératives maritimes) à 49 %. Collectif, c’est peut-être le mot qui revient le plus souvent dans les propos de Jean-Loup Thivet.Citant les perspectives « colossales » représentées par l’économie bleue et l’atout des 5 500 km de côtes françaises, le chef d’équipe croit fermement en l’avenir économique des ports, à commencer par celui du Rosmeur, « pourvu que tout le monde apporte son énergie. »

Ouest-France – Gaël HAUTEMULLE.

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